LA PÊCHE A PIED, DU 11 JUILLET AU 29 AOÛT 2020

Notre village est un lieu renommé pour pratiquer la pêche à pied, une fois descendues les 231 marches de l'escalier!

 

Hors les murs de la Bibliothèque, dans les rues de Sotteville

 

Participez en famille à un parcours « Chasse aux trésors » 

 

20 lieux, 20 "objets" à trouver, un jeu de piste à compléter car il faut trouver l'objet supplémentaire qui se cache... Quel est-il?

 Seront disponibles chez les commerçants de la place, au Pré marin (Village vacances) et au Camping Les Pommiers:

- Le plan de la commune avec l'emplacement des 20 lieux à trouver

- La feuille de route 

Vous pourrez ensuite, si vous le souhaitez, déposer votre feuille/réponse dans la boite aux lettres de la Bibliothèque en n'oubliant pas d'y noter votre nom, votre numéro de portable et/ou votre adresse mel.

Vous pouvez aussi télécharger les 4 documents du jeu de piste

A la pêche: Jeu de piste ADULTE
a la peche-textes-ADULTE.pdf
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A la pêche: Jeu de piste ENFANT
a la peche-textes-ENFANT.pdf
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Se repérer dans Sotteville: noms des rues, des bâtiments...
noms-rues-batiments.pdf
Document Adobe Acrobat 589.2 KB
L'emplacement des 20 "objets" dans notre village
a-la-peche-emplacements-objets.pdf
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Les réponses du jeu de piste

 

Le mot-intrus

était PIECE D'OR

 

L'aviez-vous trouvé?

Ci-dessous, vous découvrirez les 20 photos des 20 objets cités dans le texte sous-titrés de leurs noms.

Les solutions du jeu de piste "A la pêche à pied!"
SOLUTION-parcours-promenade-a-la-peche-2
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Profitez d'être arrivés sur cette page pour lire les souvenirs d'enfance de Marguerite

Retour de pêche

 

     Mon père était passionné de pêche à pied, acharné à arpenter par tous les temps le rivage, pousseux à l’épaule et hotte sur le dos.

     Chaque retour de pêche était une débauche de sensualité, un festival de couleurs et d’odeurs :

-       Bruit énergique des bottes glougloutantes qui s’approchaient de la maison

-       Filets mouillés d’iode qui s’abattaient dans un mouchetis d’algues vertes et brunes

-       Hotte d’osier profonde, où reposaient, sous une poignée de varech luisant, des colonies de salicoques au gris translucide veiné de rouge

-       Loches visqueuses et solettes pour un souper raffiné

-       Placides tourteaux à la carapace dentelée et aux pinces traîtresses et puissantes

-       Etrilles grises et batailleuses toujours prêtes au combat

-       Crabes verts ou rouges destinés à finir leur vie dans un broc : futures victimes  sacrificielles, on entendait leurs pattes crisser sur l’émail jusqu’au jour où, le   corps coupé en deux, ils serviraient d’appât.

-        Moules odorantes et bleutées, couvertes de balanes grises

-        Bulots à la chair fragile et sensuelle, protégée par un opercule de corne

-       Vignots noirs et luisants

-       Rarement, homard noir aux reflets de cobalt, guindé dans sa carapace, qui perdait hors de l’eau ses allures de grand seigneur pour prendre un air de bourgeois endimanché

 -       Armée de crevettes grises et trépidantes, présentes à chaque retour de pêche, contingent innombrable sorti des profondeurs.

     Notre chatte grise l’entendait arriver, et elle rentrait avec lui, miaulant, le nez sur ses talons, prête à dévorer tout crus les minuscules poissons du rivage capturés par mégarde au fond du pousseux.

 

Bains de mer

     Presque chaque jour de l’été, je vais me baigner avec ma mère. C’est une sorte de complicité entre nous.

      Plus jeune, plus hardie, je la devance. Les galets durs et inégaux nous meurtrissent la plante des pieds et nous pénétrons peu à peu dans l’eau saine et glacée qui nous saisit les jambes, les hanches, puis la poitrine, et nous arrache des cris de surprise.

      Mon regard embrasse l’espace. Les hautes falaises ocre, tachées d’argile, inondées de soleil, tranchent sur le ciel bleu traversé par le bruit des vagues. Les blocs de grès sombres, épars, se tassent sur eux-mêmes, pareils à de gros animaux gardiens du rivage.

      Un peu enivrée d’iode et de lumière, je suis saisie d’un vertige de joie et je jouis du flot dentelé d’écume qui à la fois berce et enserre mon corps d’une poigne vigoureuse.

      Ensemble, nous nageons, nous nous ébrouons, nous faisons la planche face à l’infini. Nos rires font écho au cri des mouettes.

      Tout à l’heure, nous remettrons à grand peine nos vêtements sur notre peau salée et mal essuyée, et nous remonterons d’une traite les marches du grand escalier de ciment, nez au vent.

     Puis, à la maison, dans la salle un peu assombrie par le fouillis des roses et des géraniums à la fenêtre, nous dévorerons, encore unies, une collation de pain, beurre, radis ou crevettes, arrosée de cidre.